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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 18:00

  suite : 8 part 2


Les revenus indécents du supercapitalisme

 

Cette libéralisation du marché s’est accompagnée dès les années 70 par une augmentation exceptionnelle des rémunérations des dirigeants d’entreprises. Elle s’est soldée aussi par un recul du rôle des syndicatsdont les négociations ne pouvaient plus déboucher que sur des réductions de salaires nécessaires pour permettre de réduire les prix aux consommateurs et faire monter les bénéfices des investisseurs…

 

Les rémunérations des dirigeants d’entreprises 

 

Les salaires des PDG des grandes entreprises dépendent de la nature de la société (tête de groupe ou filiale), de sa taille et du secteur d’activité.

Les superpatrons du « tout pour nous, rien pour les autres » ont fait appliquer cette maxime à leurs propres émoluments, comme l’ont montré Thomas Piketty et Emmanuel Saez[1]. Alors qu’en 1980, aux USA, le 1% des contribuables les plus importants recevaient 8% du revenu national, en 2004 cette proportion était passée à 16%. De même les 0,1% des plus riches ont triplé leurs revenus depuis 1980, alors que dans le même temps les revenus de la classe moyenne stagnaient, progressaient peu ou reculaient. Le supercapitalisme profite donc à un nombre de plus en plus restreint d’individus, une oligarchie dorée qui fait des profits de plus en plus colossaux !

Les recherches de Lucien Bebchuck et de Yaniv Grinstein ont montré en 2005[2], d’après l’analyse des feuilles d’impôts que, sur les 83 millions de dollars déclarés par les 0,1% des plus riches contribuables américains, plus de 50% de la somme se rapportait au revenu de seulement 5 présidents de grande entreprises américaines ! Les revenus des cadres s’élevaient en moyenne à 6,4 millions de dollars, stock-options comprises, mais ceux des PDG s’élevaient à 14,3 millions de dollars. Les 5 principaux PDG de 1500 compagnies du S & P 500 du Mid-Cap 400 et du Small-Cap 600 avaient gagné 350 milliards de dollars entre 1993 et 2003, alors qu’au moment du rapport, ils gagnaient déjà au-delà de 40 milliards de dollars par an, rémunérations basées sur le rendement qui est passé de 41 à 59%. Ainsi leur rémunération annuelle est passée de 9,5 à 20 millions de dollars. La comparaison de ces rémunérations a permis de constater que dans les années 1990, elles correspondaient à seulement 5% des bénéfices, mais que dans les années 2000 elles avaient doublé à 10%. Autrement dit, les PDG gagnaient en 2006 en moyenne huit fois plus de dollars tirés de leurs bénéfices qu’en 1980.

La comparaison des revenus des PDG avec les salaires moyens est encore plus éclairante. Dans les années 1970, les PDG gagnaient environ 25 à 30 fois le salaire d’un salarié moyen. Cette différence est montée à 40 fois dans les années 1980 et à 100 fois plus en 1990, pour atteindre 350 fois en 2001. Comparés aux traitements des ouvriers, les rapports sont encore plus gigantesques. En 1968, un PDG gagnait 66 fois plus que l’ouvrier, mais en 2005, il en gagnait 900 fois plus ! On dépasse à l’heure actuelle les 1000 fois plus ! Jusqu’où ira la surenchère ?

Savez-vous que le PDG de Wal-Mart Stores, la plus grande entreprise américaine multinationale de grande distribution des USA, la seconde du monde en 2009, percevait chaque moitié de mois l’équivalent de ce qu’un salarié moyen gagnait durant sa vie entière ! Une entreprise aussi gigantesque reçoit chaque semaine plus de 176 millions de clients. Son slogan « Economisez plus, vivez mieux » permet manifestement de vivre beaucoup mieux… surtout aux dirigeants.

Cette augmentation exceptionnelle des rémunérations des dirigeants d’entreprises avec une croissance des inégalités des rémunérations est l’une des grandes caractéristiques du supercapitalisme qui reflète bien la mentalité du « Tout pour nous rien pour les autres »

Selon Robert Reich, cette envolée vertigineuse serait due en fait à la concurrence qui existe pour trouver des dirigeants très habiles et très durs pour être les plus efficaces… C’est-à-dire que les dirigeants de banque sont devenus des vedettes de la finance à l’égal de celles du show-biz et des joueurs de football, à cette différence près, cependant capitale, c’est que les bénéfices des gens du show-biz et du football ne font pas fermer des usines, ni mettre au chômage des milliers de gens pour gagner plus. En effet, si antérieurement le PDG cherchait à développer l’entreprise sur le long terme pour le bien de tous, employés et consommateurs ; c’est bien fini. Il faut désormais qu’un PDG soit capable de faire fusionner des entreprises, d’assumer la fermeture d’agences et d’usines pour les revendre après en avoir tiré un profit maximal, pour les délocaliser et de laisser plusieurs milliers d’employés au chômage avec des indemnités sociales les plus faibles possibles pour réaliser les plus grosses plus-values. C’est pourquoi les conseils d’administration sont prêts à payer des sommes astronomiques pour engager de tels ‘prédateurs’. Le tableau 1[3] donne le palmarès des salaires des PDG les mieux rémunérés de France, tels des rock stars avec une moyenne de 3,4 millions d’euros/an, auxquels il faut ajouter des primes exceptionnelles, des indemnités de départ en retraite, des stock-options et des parachutes très dorés, avec pour certains des dividendes de leur part au capital, même en cas de mauvaise gestion comme le montre la 4e colonne.

 

Nom

Société

salaire

total en millions d’euros

Plus values

stock-options

en millions d’euros

Note de

Résultat

N/20

Primes

en millions d’euros 

Dassault

Charles B.

8,5

6,5

14,1

6,5 de Stock-options

Dior

Toledano C.

8

1,4

14,1

Prime de 5

Ex-Accor

Pélisson G.

7,5

0

8,5

Parachute de 5 à éviction

Air liquide

Potier B.

6,4

3,7

12,3

  

Danone

Riboud F.

5,2

0,8

9,5

Stock-options

0,8

Eutelsat

Berreta G.

5,2

3,1

15,2

  

Sanofi Aventis

Dehecq J-F.

5,2

0

NP

Indemnité:

3,8

Schneider Elect

Tricoire J.-P.

5

2,6

14,5

 

Michelin

Rollier M.

4,5

0

12,8

 

Nexity

Dinin A.

4,5

2,5

10,3

+ 3,68% capital

= dividendes

de 3,8

GDF Suez

Mestrallet G.

4,3

1,1

7,2

 

Vinci

Huillard X.

4

1,8

9,9

 

LVMH

Arnault B.

3,9

0

16,2

Le mieux côté pour sa gestion

L’Oréal

Agon J.-P.

3,8

0

11,2

400.000 options pour 6,9

Lagardère

Lagardère A.

3,6

0

6,1

 

Sabofi-Aventis

Viehbacher C.

3,6

0

9,8

+ 275.000 options

Publicis

Lévy M.

3,6

0

12,8

+ 3,3 de dividendes

Vivendi

Lévy J.-M.

3,3

0,5

8,4

 

PSA Peugeot Citroën

Varin P.

3,3

0

12,8

 

Sperian

Petit H.-D.

3,2

3,2

8,7

 

Teleperformance

Julien D.

3,1

0

NP

 

Paribas

Prot B.

3,1

0,5

8,2

+

Tableau 1. Palmarès des traitements des grands patrons en France avec leurs performances (note /20)(d’après Bruno Declairieux, Capital, 2011, n°96).

 

Renaud Dély[4] donne des informations complémentaires pour 2010 tiré des rapports annuels des sociétés. Ainsi Carlos Ghosn (Renault) aurait touché 9,6 millions d’euros en 2010…

Il faut savoir aussi que la France est le pays d’Europe qui compte le plus de millionnaires. En effet, l’étude annuelle de la banque helvétique du Crédit Suisse du 19/10/2011 a estimé que la France comptait 2,6 millions de millionnaires en dollars, alors qu’ils ne sont que 1,6 million au Royaume-Uni et seulement de 622.000 en Suisse. Par contre lorsque que l’on comptabilise le nombre de millionnaires possédant plus de 100 millions de dollars, c’est-à-dire 72,3 millions d’euros, ce sont les Allemands et les Anglais qui arrivent en tête.

En outre, il faut y ajouter une très grande exploitation du système par les PDG qui, ici par pure cupidité, font de la surenchère, en faisant inclure dans leurs contrats, avec des clauses de confidentialité et quelques soient leurs résultats, de mirifiques parachutes dorés, des brassées de stock-options sans oublier des retraites-chapeau ! Ces paiements surévalués des PDG, pas toujours mérités d’après leurs résultats, sont d’une injustice totale, sidérants, socialement et moralement insupportables…

Mais, il y a encore mieux ! Selon G. Reich, les traders et les dirigeants des banques d’investissement sont encore mieux payés. Comment ? Tout simplement parce qu’ils perçoivent de très faibles pourcentages sur chaque transaction et comme il y en a des centaines de millions… Il cite en 2006, des bonus de dirigeants de banques d’investissements atteignant de 20 à 25 millions de dollars et des traders recevant des chèques de 40 à 50 millions de dollars. On comprend l’excitation des traders à spéculer à outrance et même sans contrôle, à l’image de Jérôme Kerviel à la Société générale. En 2008, il a engagé une position ouverte de 50 milliards d’euros qui à fait perdre environ 6,4 milliards d’euros, compensés en partie cependant par un gain de 1,5 milliards d’euros ; ce qui fait une perte réelle de 4,85 milliards d’euros[5]. Il a été condamné à trois ans de prison et à rembourser les pertes de 4,9 milliards d’euros ! Par contre la banque qui n’a, selon le rapport du 20 février 2008 de l’Inspection générale de la Société générale, manifestement pas contrôlé suffisamment son trader, a été entièrement dédouanée ! La justice fonctionne à deux niveaux.

Eh bien, attendez vous à lire encore du plus étonnant. Toujours selon Reich, ceux qui encaissent les plus gros bénéfices sont les gérants de Hedge funds[6], c’est-à-dire de fonds dits de couverture. Ici les sommes ne sont plus en millions d’euros ou de dollars, mais en milliards ! Ce sont en fait des fonds à très gros risques, qui spéculent sur le marché pratiquement sans aucune réglementation. En 2009, il y aurait environ 10.000 fonds gérant quelque 1.426 milliards de dollars. Ils sont en général implantés dans les paradis fiscaux. C’est ainsi qu’en 2005, James Simon, de Renaissance technologies, aurait déclaré un revenu de 1,5 milliards de dollars en horaires de management !

 

Les stock-options

 

Aux Etats-Unis, lors de la bulle financière à la fin des années 1990, les rémunérations salariales des dirigeants d’entreprises côtés en bourse augmentaient à des taux moyens de plus de 38%, notamment par le jeu de stock-options. Les stock-options ou options sur titres ou options d’achat d’action sont des droits accordés à des dirigeants, ou à certains managers, d’une entreprise de pouvoir acheter des actions de cette entreprise à un prix et à une date fixés à l’avance, mais avec une décote par rapport au cours de la bourse au moment de l’attribution pour un délai déterminé de 2 à 5 ans. C’est-à-dire que si le possesseur de ces stock-options lève son option, il achète les actions au prix d’exercice fixé et les revend au prix de la bourse, faisant de très confortables plus-values ! Avec ce système, il n’y a aucun risque de perte, car si le prix de l’action était inférieur au cours de la bourse, le possesseur n’exercerait pas son droit d’option. On cite l’exemple de Larry Ellison, le PDG de la société de logiciels d’Oracle Corporation, qui emploie plus de 40.000 personnes, qui profita de 701 millions de dollars dans l’exercice de ses stock-options. Il détenait en 2004, 1,3 milliard d’actions de sa société. Pour remédier à ces bénéfices excessifs et surtout aux scandales d’Enron et Worldcom, dont nous avons déjà parlé, le Congrès américain vota la loi Sarbanes-Oxley pour régulariser ce système et notamment pour identifier les manipulations fréquentes des dates des stock-options des dirigeants (30% des entreprises). La loi cherchait aussi à faire apparaître un bilan plus réel des entreprises où l’inclusion des stock-options laissait croire, faussement, à une baisse de 10% du profit des entreprises. En France, selon Jean Lambrechts[7], la part des stock-options dans la rémunération des dirigeants est la plus élevée d’Europe et même par rapport aux USA, puisque les sommes engagées peuvent égaler deux fois le salaire annuel. En 2006, d’après les statistiques du cabinet Towers Perrin, plus de la moitié des stock-options étaient détenues par des PDG français ! Tous ces scandales font que les stock-options sont maintenant de plus en plus souvent remplacées par des distributions d’actions gratuites (AGA).

 

Les parachutes dorés

 

Outre leurs traitements très élevés, ces dirigeants se font attribuer au moment de la signature de leur contrat une clause précisant une prime de départ pour contrebalancer une éventuelle éviction, un licenciement possible ou des changements possibles dans la structure de la société. Ces sommes qui atteignent plusieurs millions d’euros s’ajoutent aux indemnités légales, ce qui leur a fait donner le nom de « parachute doré ». Certains se sont même fait ajouter une retraite-chapeau en complément de leur retraite légale.

Citons quelques dirigeants avec leurs parachutes en or[8] : F. Ross Reynolds, dirigeant de Reynolds Tobacco Company (58 millions de dollars), J.M. Messier de Vivendi Universal (20,5 millions d’euros), P. Jaffé d’Elf (19 millions d’euros), P. Biger d’Alstom (4,1 millions d’euros), C. Fiorina d’Hewlett-Packard (42 millions de dollars), D. Bernard de Carrefour (38 millions d’euros), N. Forgeard d‘EADS (8,5 millions d’euros), S. Tchuruk d’Alcatel (5,7 millions d’euros), A. Zacharias de Vinci (13 millions d’euros), P. Russo d’Alcatel (6 millions d’euros), F. Goodwin de la Royal Bank of Scotland (726.000 euros de retraite annuelle), T. Morin de Valéo (3,2 millions d’euros), J.-F.L Roveraton d’Eiffage a reçu 195.000 actions gratuites à son départ) et Sadek Sayed de Nimura Holdings (27 millions d’euros)…

Le parachute très doré de Noël Forgeard de 8,5 millions d’euros a fait scandale en France parce que la société était en très grande difficulté, en crise, et que la prime octroyée en moyenne aux employés s’élevait seulement à 2,88 euros, ce qui a conduit à la relever tout de même à 1.000 €. Et ces dirigeants n’ont même pas honte de l’inégalité !

Un autre parachute doré a fait scandale, c’est celui de Daniel Bouton, le PDG de la Société générale de 1997 à 2008, président du conseil d’administration en 2008-2009 ; le banquier le mieux payé de France. Le 7 janvier 2008, la direction annonce une perte de 7 milliards d’euros dont une part reviendrait à l’affaire Kerviel (4,9 milliards) et le reste (2 milliards d’euros) des sub-primes. Malgré la crise de 2008, Médiapart révélait le 10 octobre 2008 que Bouton avait réalisé une superbe opération en spéculant sur la Société générale en vendant ses stock-options qui lui ont rapporté 1,3 million d’euros[9], des plus values jugées « immorales » sur Europe 1[10], par François Chérèque, Secrétaire général de la CFDT, alors que l’Etat venait de prêter 1,7 milliard d’euros à sa banque. Rappelons que la Société générale avait déjà été renflouée par les Américains à la hauteur de 11,9 milliards ! Les  revenus de Bouton se seraient élevés à 5,24 millions d’euros en 2007 en partie grâce à la  vente de stock-options pour une valeur de 3,77 millions. Le 9 mars 2009, il reçoit un lot de 70.000 titres de stock-options alors que la banque est renflouée par l’Etat (et les Etats-Unis). La Ministre des finances lui a fait renoncer à ce cadeau. Il démissionne alors de son poste de la Société générale le 29 avril 2010 et crée une nouvelle société de conseil, date à laquelle il touchera sa retraite annuelle du régime complémentaire de retraite des cadres de la Société générale de 730.000 euros. Et, lorsqu’il prendra sa retraite de la sécurité sociale, il percevra en outre, environ 1,25 million d’euros, plus sa retraite d’agent public de l’Etat obtenue lorsqu’il était directeur de cabinet ministériel… Ces chiffres sont moralement malvenus dans un moment de crise, surtout qu’en tant que PDG, il est hautement responsable de la gestion de sa banque et que, s’il fallait le rémunérer aux résultats, avec l’affaire Kerviel, il ne mériterait certainement pas ces récompenses excessives… Un vrai Bouton d’or !

Signalons au passage qu’une étude suisse de l’université de Saint-Gall a analysé le comportement des « traders » qui peuvent parier des milliards sur les marchés lors d’opérations frauduleuses. Elle citait la banque helvétique UBS avec les fraudes réalisées par Kweku Adoboli, de l’équipe Global Synthetic Equities Trading à la City de Londres, en septembre 2011, qui a fait perdre à UBS plus de 2 milliards de dollars. Le rapport  concluait[11] que certains traders auraient un comportement plus dangereux et manipulateur que des psychopathes. Un trader indépendant aurait même affirmé : « La récession, c’est une opportunité pour nous. Je vais au lit tous les soirs en rêvant d’une nouvelle récession », reflétant bien la mentalité de beaucoup de milieux financiers…

Un dernier exemple rapporté par les Echos du 29 septembre 2011 citant le rapport d’Havas, est celui de Fernando Rodes, ancien patron d’Havas entre 2006 et 2011, qui va toucher au moins 12 millions d’euros pendant 5 ans, avec un petit supplément variable de plusieurs millions d’euros auxquels s’ajouteront quelques intéressements plafonnés à 24 millions d’euros, sachant que sa famille possède en outre 2,18 % du capital d’Havas. Il touchera donc bien plus qu’il ne gagnait du temps où il exerçait ses responsabilités !

Tous ces chiffres astronomiques sont justifiés par le patronat pour attirer les meilleures compétences dans les entreprises françaises. Ils atteignent de tels sommets qu’ils deviennent totalement indécents.

Qu’un responsable d’une grande entreprise reçoive un traitement élevé, est normal, dans la mesure où il assume effectivement des responsabilités importantes sur les divers plans de la gestion de l’entreprise qui gère des milliers d’employés, à qui il apporte, en principe du travail. Mais, à ce stade, l’excès de ces salaires, retraites-chapeau et stocks-options et bonus, devient totalement immoral dans la mesure où ces avantages sont garantis d’avance de façon contractuelle, avant même l’exercice de la fonction, quel que soit son résultat, positif, ou négatif. Le bilan d’un entrepreneur résulte en fait de ses décisions et aussi et surtout du travail de l’ensemble de ses employés soumis à des productivités et des contraintes toujours accrues avec des salaires qui stagnent, quand ils ne diminuent pas !

Signalons en passant, que les retraites-chapeau ne sont pas limitées aux dirigeants d’entreprises. Plus d’un million de salariés en bénéficieraient selon une note confidentielle de la Fédération française des Sociétés d’assurance que Les Echos ont pu consulter.

 

 



[1] Piketty, T. & Saez, E. 2003. Income Inequality in the United States 1913-1998. Quaterly Journal of Economics, 118 (1). & http ://www.econ.berkeley.edu-saez/TabFig2004.xls.

[2] Bebchuck, L. & Grinstein, Y. 2005. The growth of Executive Pay. Oxford review of Economic Policy, 21 (2) : 283-303. & htpp://www. law.harvad.edu/bebchuck/pdfs/bebchuck-Grinstein. Growth-of-Pay.pdf.

[3] d’après Bruno Declairieux, Capital, juillet 2011, n°96.

[4] Dély, R. 2011. Hauts revenus : ça plane pour eux ! Le Nouvel Observateur, n°2458 du 15/12/2011.

[5] sur un bénéfice total de 2007, d’environ 7 milliards d’euros.

[6] Voir : La Finance pour tous. 2009.

[7] Dirigeant du pôle Rémunération des Dirigeants au sein du cabinet Hewwitt Associates France.

[8] voir Libération du 18/08/2010.

[9] Le Monde du 11octobre 2008.

[10] 24/10/2008.

[11] comme le rapporte Le Figaro du 29 septembre 2011.

[12] Virard, M.-P. 2008. La finance mène-t-elle le monde ? Paris, Larousse, coll. À dire vrai.

[13] Global Wealth Reports 2010 et 2011 réalisés par Anthony Shorrocks et Jim Davies et le personnel du «Personal Wealth From a Global Perspective»

[14] Le Post du 27/11/2011. La tribune de Genève du 3/12/2011. L’Allemagne et la Grande-Bretagne y ont souscrit, l’Italie et la Grèce vont le signer ! La France s’y refuse actuellement. Les Echos, 2/12/2011. Il y a un rattrapage de 19% à 34% en fonction de la durée des placements effectués et 26,37% sur les gains de capitaux.

[15] La Tribune, 3/12/2011.

[16] Hirsch, M. La crise profite aux plus favorisés. Interview de S. Arteta, D. Nora & Philippon, T. Le Nouvel Observateurdu 15/12/2011.

[17]  Géopolitiq, Geopolitis du 10/11/2011, Wikipedia, Magazine Bilan 2011, le Journal du Net, Economie.

[18] Beaucoup sont installés à Cologny, une commune huppée de Genève.

[19] Selon l’économiste Jacques Marseille.

[20] Selon le forfait fiscal suisse réservé aux étrangers (environ 3.600), il n’est pas nécessaire de déclarer les revenus et la fortune, sous réserve d’exceptions, mais on ne doit pas y exercer d’activités lucratives. IL est fixé par l’administration au minimum à 5 fois le montant du loyer annuel du logement (Oberson, X . & Sayegh, F. Présentation de l’imposition selon la dépense ou forfait fiscal. Finest Properties. Newsletter, 3)

[21] Easterlin, R.A. 1974. Does Economic Growth Improve the Human Lot ? in : Nations and Households in Economic Growth : Essays in Honor of Moses Abramovitz. David, P.A.& Rezder, M.W., New York Academic Press Inc.

[22] Hessel, S. & Morin, E. 2011. Le Chemin de l’espérance. Paris, Fayard.

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